Ce soir de dimanche,
où la clarté du jour était voilée de nuages,
je me décidai à partir faire une marche en forêt.

J’avais en tête de rejoindre certaine clairière entourée de bois, que j’estimais à environ 2 km à vol d’oiseau de chez moi.

J’enfilai mes solides chaussures montantes, un poncho car le temps venait de m’avertir par une bienvenue et soudaine averse. Je récupérai le vélo-tout-chemin, l’enfourchai et m’avançai en direction des Granges de Port-Royal. D’abord par la route, puis en arpentant un sûr et large chemin forestier, avant de rejoindre une petite route communale.

De nouveau arrivé à la départementale, je laissai derrière moi à main droite les Granges et continuai en longeant la route par une sente cyclable recouverte de fins graviers.
La sente contournait plusieurs maisons d’un hameau, avant de traverser celui-ci puis de déboucher à travers champs.

La lune était-elle déjà là ? Dépassant l’horizon des arbres et entamant son lent cheminement depuis le Sud-Est ? Soit ma direction.

Les champs derrière les bois…

Après avoir traversé un second hameau bitumé, je me retrouvai sur un chemin à ornières qui menait à l’entrée de nouveaux bois.

Sur la droite je contemplai le ciel nappé des lumières déclinantes du soir, surmontant un champ de tournesols qui s’étendait à perte de vue. Les fleurs très grosses se tournaient vers le chemin, si bien qu’il était impossible de rater le spectacle qui s’offrait.

Avant que le chemin ne s’engage dans les bois en s’y enfonçant littéralement par une brusque descente, je laissai le vélo en l’attachant à une clôture grillagée qui délimitait le jardin de la dernière maison.

M’engageant alors dans la forêt, je descendis quelques centaines de mètres puis je débusquai une biche. Je levai les yeux sur le talus qui me dominait au devant à main gauche, au bruit soudain que fit l’animal surpris. Elle trouva instantanément une brèche dans le mur en ruines qui dominait le talus, pour s’y engouffrer et ne jamais reparaître.

Au bout de quelques pas j’arrivai à une intersection. Une maison isolée se dressait un peu plus loin sur la droite, un étant à ses pieds. L’étang s’arrêtait avant le chemin, que je continuai tout droit.

(…)